18.10.06

Le Barbizon



C'est une salle de cinéma dans le treizième arrondisement de Paris. Peu de gents le savent, mais avec presque cent ans c'est une des salles les plus anciennes de Paris. C'était aussi une salle abandonnée depuis 20 ans, jusqu'à ce qu'un groupe d'habitants décide de la faire renaître il y a 4 ans. Depuis, une programmation diversifié et régulière, très souvent engagée y est proposé au public du quartier et aussi de la ville de Paris.



Le confort n'était peut-être pas ce que la salle avait de plus attirant, alors ce qui explique l'affluence de public muni de couvertures aux projections, pièces de théatre, spectacles de musique et débats, c'est sûrement la qualité de la programmation, mais aussi l'acharnément de plus d'une vingtaine d'amis qui tenaient à coeur de faire vivre ce lieu culturel et de maintenir une offre qui intéresse à la société.

Ce qui animat l'association "les amis de tolbiac" c'était aussi d'offrir un espace pour des artistes qui ont souvent du mal à montrer leurs ouevres dans d'autres lieux culturels de Paris, pas pour faute de qualité mais à cause de la difficulté à trouver des moyens financiers pour la distribution de ses oeuvres.



Le projet du Barbizon était là pour démontrer que ces artistes ont aussi le droit à la diffusion, qui intéresse un public non négligeable... Avec l'avantage de très souvent proumouvoir le contact direct entre les spectateurs et les créateurs.

Ce matin une trentaine de CRS et de flics en cravatte est venu pour démontrer le contraire. La minorité culturelle n'a pas le droit de cité. Moins parce qu'elle peine à trouver les moyens pour survivre que parce qu'elle est un danger national. C'est au moins l'avis de ce gouvernement et du "super-ministre " de l'intérieur. Faudrait-il encore demander aux riverains combien de fois il se sont senti menacés pas la présence du Barbizon...

Ce lieu à un propriétaire, certes, une compagnie siégée à l'autre bout du monde, qui en 20 ans n'a su présenter de projet pour le lieu (sauf - peut-être - un super marché) et dont la communication unidirectionnelle ne se faisait que par un avocat représentant la société en france, car l'addresse de son siège à Hong Kong n'existe pas!

Il faut encore poser la question, est-ce plus sûr d'avoir un batiment abandonné parmi des batiments habités ou de l'avoir sous une surveilance réulière et remis en état pour qu'il puisse servir à la société?

Voir évacuer cette salle redevenue vivante, la voir murée par des blocs de ciment gris, ça a brisé le coeur de la vingtaine d'"Amis de Tolbiac" qui observaient impuissants de l'atre côté de a rue. Mais si on tient compte de la récente disparition forcée d'autres projets similaires, l'expulsion éminente du squat de la "Générale" c'est toute la ville qui devient plus pauvre, cernée aux grands projets producteurs de fric... car les restants projets "à la marge de la loi" devraient être nétoyés en France d'ici les prochaines éléctions.

C'est enfin la culure mondiale qui s'affaiblit car beaucoup de thèmes abordés au Barbizon, toujours engagés, toujours sociaux ont de rares occasions dans le monde d'être diffusés et discutés si on nie l'existance à ces lieux altrenatifs.

André Almeida

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